Boxon foutraque bordélique, nécessairement superfétatoire.
Je suis dourak
Je suis foutraque
J'écris smerdiaque
Je rime en vrac
Je bois cognac
Ça me détraque
Je suis dourak
Je suis foutraque
Ni dieu ni mac
Ne me cornaque
Je vais je vaque
À mon micmac
Je suis dourak
Para la lucha labrador teckel tequila gibberish clusterfuck autostrade.
Foutraquisation.
Foutraqueries.
Foutraquisme.
Foutraquiste.
Foutraquisant.
POUR LES REMETTRE EN GOÛT DES FRIANDISES QU’ON Y SERT
Lorsqu’il arrivait que quelqu’un admirait la bonté de quelque viande en sa présence, il ne le pouvait souffrir…
Jacqueline Périer. — Vie de Pascal.
Du Capitole à Saint-Aubin,
La ville où Bonfils se gangrène
Est accueillante pour l’aubain.
Dans ses murs de briques, la raine
Ranahilde, jadis fut reine.
Mais les princes du tranchelard
Brillent toujours en cette arène :
On mange du veau chez Allard.
Foin du puchero maugrabin,
Des sterlets du Volga, du renne,
De ces grouses qu’offre un larbin
Et des tragopans de l’Ukraine.
Raca sur l’huître de Marenne,
Sur l’huître pareille au molard,
Sur la banane et la migraine :
On mange du veau chez Allard.
Viennent le puceau coquebin
Et la mérétrice foraine
(Ces gens ont-ils l’ordre du Bain ?)
Et Chérubin et sa marraine !
Il sied que la jeunesse apprenne
À conspuer Royer-Collard,
Parmi les coupes de Suresne :
On mange du veau chez Allard.
ENVOI
Prince trop gavé de murène,
Ce maître-queux sinistre a l’art
Des ragoûts à l’huile de frêne :
On mange du veau chez Allard.
Cette outre en peau de chèvre, ô buveur, est gonflée
De l’esprit éloquent des vignes que Théra,
Se tordant sur les flots, noire, déchevelée,
Étendit au puissant soleil qui les dora.
Théra ne s’orne plus de myrtes ni d’yeuses,
Ni de la verte absinthe agréable aux troupeaux,
Depuis que, remplissant ses veines furieuses,
Le feu plutonien l’agite sans repos.
Son front grondeur se perd sous une rouge nue ;
Des ruisseaux dévorants ouvrent ses mamelons ;
Ainsi qu’une Bacchante, elle est farouche et nue,
Et sur ses flancs intacts roule des pampres blonds.
Mai 1872.
Vos cheveux me faisaient rêver au blond Septembre,
Vos lèvres évoquaient la splendeur du Printemps,
Et près de vous, ainsi qu’un lointain parfum d’ambre
Je respirais dans l’air des souvenirs flottants.
Vos yeux que j’emplissais de mes propres pensées,
Inconscients et doux, dans le bruissement
Du silence, parlaient des heures dépensées,
Et je me confessais à vous mystiquement.
Je confessais que les Printemps et les Automnes
Passent en vain le seuil sacré des horizons,
Car mon âme est pareille aux déserts monotones
Assoupis dans l’oubli stérile des saisons.
Paris dormait ; avec un grave bruit de cuivre,
Des horloges sonnant les heures à la fois
Proclamaient dans la nuit la vanité de vivre,
Et vos rires semblaient complices de leurs voix.
Ainsi vous terrassiez mon rude orgueil d’artiste,
Et j’ai vu mon néant à la chère clarté
De vos regards ; et j’ai par vous la gloire triste
De la honte pieuse et de l’humilité.
Ô Muse de mon cœur, amante des palais,
Auras-tu, quand Janvier lâchera ses Borées,
Durant les noirs ennuis des neigeuses soirées,
Un tison pour chauffer tes deux pieds violets ?
Ranimeras-tu donc tes épaules marbrées
Aux nocturnes rayons qui percent les volets ?
Sentant ta bourse à sec autant que ton palais,
Récolteras-tu l’or des voûtes azurées ?
Il te faut, pour gagner ton pain de chaque soir,
Comme un enfant de chœur, jouer de l’encensoir,
Chanter des Te Deum auxquels tu ne crois guère,
Ou, saltimbanque à jeun, étaler tes appas
Et ton rire trempé de pleurs qu’on ne voit pas,
Pour faire épanouir la rate du vulgaire.