Boxon foutraque bordélique, nécessairement superfétatoire.

Je suis dourak Je suis foutraque J'écris smerdiaque Je rime en vrac Je bois cognac Ça me détraque Je suis dourak Je suis foutraque Ni dieu ni mac Ne me cornaque Je vais je vaque À mon micmac Je suis dourak

Para la lucha labrador teckel tequila gibberish clusterfuck autostrade.

Foutraquisation.

Foutraqueries.

Foutraquisme.

Foutraquiste.

Foutraquisant.

Rue de la Clef

Laurent Tailhade (1854 – 1919)
Coco dit Tape-à-l’Œil, professeur de savate, Camelot et dompteur de caniches, ayant Sur quelque pante aussi lourdaud que flamboyant Prélevé le mouchoir, la bourse ou la cravate, Est dans les fers. Le désespoir règne parmi Tant d’épouses qu’il asservit à sa conquête Et ces « dames » du Chabannais font une quête Pour que soit d’un peu d’or son courage affermi. Mais, enclin aux repos que lui fait Pélagie, Le « petit homme » anémié se réfugie Près des conspirateurs dont brille cet endroit Et, fier de resucer les mégots qu’il impètre Chez les poètes et chez les docteurs en droit, Il savoure l’orgueil de voir des gens de lettres.

Hérodiade

Théodore de Banville (1823 - 1891)
Ses yeux sont transparents comme l'eau du Jourdain. Elle a de lourds colliers et des pendants d'oreilles ; Elle est plus douce à voir que le raisin des treilles, Et la rose des bois a peur de son dédain. Elle rit et folâtre avec un air badin, Laissant de sa jeunesse éclater les merveilles. Sa lèvre est écarlate, et ses dents sont pareilles Pour la blancheur aux lis orgueilleux du jardin. Voyez-la, voyez-la venir, la jeune reine ! Un petit page noir tient sa robe qui traîne En flots voluptueux le long du corridor. Sur ses doigts le rubis, le saphir, l'améthyste Font resplendir leurs feux charmants : dans un plat d'or Elle porte le chef sanglant de Jean Baptiste.

Chauvinisme sardinier

Laurent Tailhade (1854 – 1919)
Or, les Nantais ont fait savoir au bureau de l’Association qu’ils refusaient de recevoir ses membres, si M. Grimaud en restait président. Dr Paul Archambault.
Capitaines vaseux, gentillâtres dévots, Et les sous-offs, et les vicaires aux pieds sales Devant Grimaux (un syndiqué !) ferment leurs salles, Et tous, avec transport, beuglent comme des veaux, Car la Province, dont les mœurs sont étonnantes, Prise Judet, Boisdeffre et Pellieux aussi. Les miracles de Lourde et l’ange Esterhazy Conjouissent le cœur imbécile de Nantes. C’est pourquoi les marchands de thon, les hobereaux Se rebiffent à la manière des taureaux, Abominant le juif sur la Loire et sur l’Erdre. L’eau bénite leur est un « sortilège bu ». Ce qu’on leur voit d’esprit court en Drumont se perdre : À ces causes, il sied de dire — tel Ubu, — Pour la rime et pour la raison : Vive l’Armerdre !

Musée du Louvre

Laurent Tailhade (1854 – 1919)
Cinq heures. Les gardiens en manteaux verts, joyeux De s’évader enfin d’au milieu des chefs-d’œuvre, Expulsent les bourgeois qu’ahurit la manœuvre. Et les rouges Yankees écarquillant leurs yeux. Ces voyageurs ont des waterproofs d’un gris jaune Avec des brodequins en allées en bateau ; Devant Rubens, devant Rembrandt, devant Watteau, Ils s’arrêtent, pour consulter le Guide Joanne. Mais l’antique pucelle au turban de vizir, Impassible, subit l’attouchement du groupe. Ses anglaises où des lichens viennent moisir Ondulent vers le sol ; car, sur une soucoupe Elle se penche pour fignoler à loisir Les Noces de Cana qu’elle peint à la loupe.